A mi-chemin entre Dijon et Dole, Saint-Jean-de-Losne n'a pas comme seul titre de gloire d'être une des plus petites communes de France!... Son patrimoine évoque un passé glorieux et prospère. Des manifestations notamment culturelles s'y déroulent, qui méritent d'être découvertes. Il ne suffit pas d'y passer en bateau ou en vélo, il faut s'y arrêter...

lundi 20 juillet 2015

Monuments aux morts du canton : Saint-Jean-de-Losne


 
Alors que l'an dernier à pareille époque, on ne parlait que de la commémoration de la guerre de 14-18, il n'en est plus guère question aujourd'hui. Et pourtant, il y a 100 ans, la guerre continuait...
En août 1915, on accorde des permissions



Dès que cette guerre sera enfin terminée, on pensera à honorer la mémoire des morts.
Le 14 novembre 1918, le conseil municipal de Saint-Jean de-Losne décide de faire placer sous le proche de l’Hôtel de Ville une plaque de marbre avec les noms des morts pour la France.
Ce projet est resté sans suite, et le 24 mars 1919, le conseil crée une commission chargée de faire construire un monument aux morts, et d’ouvrir une souscription : la ville souscrit d’emblée pour un premier versement de 2000 F.
Le 18 mars 1921, le conseil décide d’acquérir la maison Saunier frappée d’alignement à l’angle du quai Lafayette et de la place de la marine. Cette maison sera démolie pour laisser la place au monument projeté.
La ville contracte un emprunt de 10000 F pour couvrir l’achat de la maison, la construction du monument et l’aménagement de la place, confiés à l’architecte Auguste Drouot de Dijon (1881-1958).
Une séance artistique est organisée au profit de la construction du monument, avec la participation de la cantatrice Marcelle Demougeot, de l'opéra,  originaire de Saint-Jean-de-Losne .
Depuis 1919, et jusqu’en 1921, les cérémonies commémoratives de l’armistice étaient organisées au cimetière, devant le monument aux morts de la guerre de 1870.

Le monument aux morts de la guerre de 1870 devant la chapelle du cimetière
Le dimanche 13 novembre 1921, l’ordre du cortège qui se rendait au cimetière était le suivant :
1-      Les mutilés
2-      Les enfants des écoles
3-      L’harmonie municipale
4-      Les volontaires de Belle-Défense
5-      Les vétérans
6-      Les chasseurs à pied
7-      Le souvenir Français
8-      Les jeunes de Belle-Défense
9-      La Société de secours mutuels
10-  Le conseil municipal
 
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La nouvelle place s’appelle désormais place de Verdun, et l’inauguration du monument portant les noms des 57 soldats de Saint-Jean-de-Losne morts pour la France a lieu le dimanche 12 novembre 1922.
La place de Verdun aujourd'hui

Le monument aux morts en 1922

Le monument aux morts aujourd'hui
 Aucun document ne désigne le sculpteur, mais la statue est signée d’Eugène Piron
 

Eugène Piron né à Dijon le 30 avril 1875, élèves des Beaux-Arts de Dijon puis de Paris, grand prix de Rome en 1903 a réalisé le célèbre monument aux morts de Salon-de-Provence, où il s’est installé et où il est mort le 17 novembre 1928.
Il a collaboré avec les sculpteurs Paul Gasq (1860-1944), Henri Bouchard (1875-1960), et Jean Dampt (1854-1945) tous anciens élèves de l’école des Beaux-arts de Dijon, pour le monument aux morts de Dijon construit sous la direction d’Auguste Drouot, inauguré le 9 novembre 1925. (situé sur le rond-point Edmond Michelet à l’intersection du cours du parc de la Colombière et du cours général de Gaulle).
 
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les plaques commémoratives des morts des trois communes constituant la paroisse: Saint-Jean-de-Losne, Echenon et Saint-Usage , sont placées en 1924, dans l'église paroissiale, avec l'autorisation des monuments historiques.
  
Pierre Marie Guéritey

à suivre : le monument aux morts de Brazey-en-Plaine